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Chroniques de concerts et films

30 décembre 2006

Rétrospective 2006

La fin de l'année approchant, l'heure des bilans a sonné. 2006 a été somme toute un grand cru cinématographique, nous livrant quelques perles dont on se souviendra. Certes, seuls peu des quelques 500 films sortis cette année laisseront leur trace dans l'histoire du 7ème art. Rétrospective, mois après mois, de cette année (je ne parlerai ici que des films que j'ai visionnés à ce jour) :

Janvier

Appelez-moi Kubrick
, de Brian W. Cook, entame médiocrement l'année. Cook, qui fut l'assistant de Stanley Kubrick, réalise ici son premier film, qui met en scène le talentueux John Malkovich dans le rôle d'un imposteur du Maître. Le scénario, inspiré d'un fait réel, est répétitif et manque totalement de raffinement, c'est le moins que l'on puisse dire. La semaine suivante, La Rumeur court... fait son apparition sur les écrans. Cette comédie gentillette de Rob Reiner avec Jennifer Aniston, Shirley MacLaine et Mark Ruffalo, constitue un agréable divertissement pour qui souhaite reposer ses méninges. Orgueil et préjugés, adaptation cinématographique du célèbre roman Pride and Prejudice écrit par Jane Austen, constitue la première agréable surprise de l'année. Réalisé par Joe Wright, qui signe ici son premier film, cette adaptation modernisée séduit surtout par le jeu de ses acteurs, Keira Knighley en tête. Cette même semaine sort ce qui constituera LE film de ce début d'année, Le Secret de Brokeback Moutain, comédie dramatique que l'on doit au taïwanais Ang Lee. Merveilleusement interprétée par Heath Ledger et Jake Gyllenhaal, cette love-story improbable et impossible bouleverse. En fin de mois, on ne peut échapper au phénomène Munich, vingt-cinquième film réalisé par Steven Spielberg. D'un intérêt historique incontestable puisque retraçant l'assassinat d'athlètes israéliens par le commando terroriste palestinien "Black september" durant les Jeux Olympiques de Munich en 1972 et les représailles du Mossad qui s'en suivent, on ne peut s'empêcher de bailler devant ce film long et répétitif, malgré la prestation convaincante d'Eric Bana, et celles, plus discrètes, de Daniel Craig et Mathieu Kassovitz.

Février

Le mois commence très mal pour le cinéma français. Dans la famille "on prend les mêmes et on recommence 27 ans après, en moins bien", je demande Les Bronzés 3 : amis pour la vie. Nostalgie, nostalgie... Non, décidément, le charme n'opère plus. En ce premier février sort également Zathura : une aventure spatiale, film d'aventure fantastique adapté du roman éponyme de Chris Van Allsburg par Jon Favreau, dans la veine de Jumanji mais toutefois moins réussi que son prédécesseur. N'oublions pas le sinistre Faux amis. Adapté du roman La Moisson de glace de Scott Phillips, réalisé par Harold Ramis et interprété par John Cusack et Billy Bob Thornton, il constitue assurément le thriller le plus sombre de l'année. Plus tard, Walk the Line retrace avec brio le destin du chanteur country-rock Johnny Cash, dont le rôle est habillement interprété par Joaquin Phoenix. Reese Witherspoon est elle aussi impeccable dans le rôle de June Carter. James Mangold signe une biographie soignée. Second film du réalisateur Ben Younger, Petites confidences (à ma psy) constitue une comédie romantique légère et sans prétention mais néanmoins pimentée par le jeu des deux grandes actrices que sont Meryl Streep et Uma Thurman. Enfin, Fauteuils d'orchestre conclue  le mois sur une note de fraîcheur. Revisitant hélas les clichés avec platitude, Danièle Thompson sait s'entourer d'acteurs compétents, telle que la pétillante Cécile de France, pour donner du relief à ses films.

Mars

Bennett Miller signe l'autobiographie de l'écrivain et journaliste américain Truman Capote, magistralement interprété par Philip Seymour Hoffman, qui n'a pas volé son Oscar. Capote nous apparaît comme un personnage d'une complexité extrême, égocentrique, orgueilleux et détestable par bien des points mais néanmoins fascinant. Réalisant son premier film, Bennett Miller ne s'en tire pas mal même si on regrette le manque de rythme. Dans un tout autre genre, Destination finale 3, de James Wong, est très décevant. Autant les deux premiers opus se laissaient regarder un soir de grande fatigue cérébrale, autant celui-ci est insipide. Le scénario est tiré par les cheveux, les scènes gores se succèdent sans qu'il y ait le moindre suspense. Film d'épouvante raté ou comédie gore bâclée ? Tout aussi peu convaincant, Basic Instinct 2. Quatorze ans après le premier opus, qui a acquis le statut de film culte, Sharon Stone retrouve son pic à glace. C'est bien la seule constante puisque la réalisation a cette fois été confiée (à tort ?) à Michael Caton-Jones plutôt qu'à Paul Verhoeven, le rôle masculin principal est joué par David Morrissey, acteur britannique inconnu du grand public, rôle précédemment interprété par Michael Douglas, bien plus séduisant et Londres remplace San Francisco. Ajoutons à cela une intrigue qui ne tient pas la route et la débâcle est totale. Et dire que le troisième volet sera tourné en 2007 ! La Doublure de Francis Veber déçoit, le réalisateur nous avait habitué à mieux. Comédie sentimentale légère et plaisante, on ne retrouve toutefois pas les ingrédients qui avaient fait du Dîner de cons une comédie parfaitement réussie. Dommage.

Avril

En début de mois, on assiste avec émerveillement à la suite des aventures de Manny le mammouth, Sid le paresseux et Diego le tigre dans L'Age de glace 2. Nos trois héros sont rejoints par une mammouth qui a de petits soucis d'identité ainsi que par ses deux insupportables "frères" oposums. Sans oublier Scrat, le rongeur tellement attachant toujours en quête d'un gland, véritable film dans le film, qui acquiert plus d'importance. Plus drôle, plus émouvant et encore plus beau graphiquement que son prédécesseur, ce film d'animation réalisé par Carlos Saldanha est un véritable coup de cœur. Plus underground, Wassup rockers narre le quotidien de jeunes latino-américains fans de punk-rock qui vont skater à Beverly Hills, où leur présence est indésirable. Larry Clark réalise un docu-fiction dérangeant mais extrêmement indigeste malgré une bande-son rythmée. Huitième film d'animation relatant les aventures des deux célèbres Gaulois, Astérix et les Vikings est une adaptation libre de la bande-dessinée Astérix et les Normands. Les graphismes restent dans la continuité de la saga mais le scénario est cousu de fil blanc et la volonté de modernisme souvent agaçante. Un bon divertissement, malgré cela. V pour Vendetta nous plonge dans l'univers fantastique du Londres du 21ème siècle. En adaptant au cinéma la bande dessinée éponyme, James McTeigue réalise son premier film, et c'est une réussite. Mêlant habillement thriller politique, action et science-fiction, ce blockbuster subversif et intelligent brille de par ses effets spéciaux spectaculaires et la prestation remarquable des deux acteurs principaux, à savoir Hugo Weaving et Nathalie Portman. Comédie dramatique réalisée par Duncan Tucker, Transamerica nous conte les aventures d'un transsexuel sur le point de subir une opération chirugicale visant à le transformer définitivement en femme, quand il apprend l'existence d'un fils. La Desperate Housewife Felicity Huffman excelle en transsexuel et le scénario parvient à éviter les écueils d'un sujet délicat. Avril se termine catastrophiquement avec deux comédies françaises lamentables : OSS 117, Le Caire nid d'espions et Camping. La première a été adaptée des romans d'espionnage écrits par Jean Bruce par Michel Hazanavicius et met en scène Jean Dujardin dans le rôle de l'agent OSS 117, envoyé en mission en Egypte par le Président Coty. Pourquoi un tel engouement de la presse pour une si piètre comédie, grotesque à souhait ? Après Brice de Nice, il était inconcevable que Jean Dujardin puisse faire pire, maintenant c'est chose faite. Il aurait mieux fait de se cantonner au petit écran. Si ce film a au moins le mérite d'être original, il faut tout de même lui laisser cela, ce n'est guère le cas du Camping de Fabien Onteniente, qui dresse le portrait de gentils beaufs en vacances. Air de déjà vu frappant. En résumé : Les Bronzés, en pas drôle. John Malkovich se met dans la peau de Gustav Klimt et interprète ce personnage controversé qui fut sans doute l'un des peintres les plus intéressants du début du 20ème siècle. Malheureusement, le chilien Raoul Ruiz réalise une biographie qui n'en est pas une, confuse et extrêmement soporifique.

Mai

En début de mois, Ethan Hunt reprend du service sur les écrans. Après Brian de Palma et John Woo, c'est au tour de J.J. Abrams, réalisateur des excellentes séries télévisées Alias et Lost, de réaliser les aventures du célèbre agent secret. Combinant une intrigue digne du premier volet et des scènes d'action tout aussi spectaculaires que dans le second, M : i : 3 ne déçoit pas. Mission accomplie pour Tom Cruise, toujours aussi séduisant, ainsi que pour Philip Seymour Hoffman, parfait dans le rôle du méchant. 17/05/06, cela fait longtemps que l'on attend cette date. En ce jour sort l'adaptation cinématographique du roman de Dan Brown, Da Vinci Code. Et quelle déception ! Heureusement, à cette même date on retrouve également la bouleversante comédie dramatique de l'espagnol Pedro Almodovar, Volver, avec la sublime Penélope Cruz dans le rôle principal. La semaine suivante, on retrouve les célèbres mutants du comic-book Marvel dans X-Men l'affrontement final. Prenant le relais avec Bryan Singer, qui a réalisé les deux premiers chapitres de la trilogie, Brett Ratner cherche à rester dans la continuité de son prédécesseur mais ne semble pas avoir été spécialement inspiré. Sofia Coppola, en revanche, interprète l'Histoire à son aise en dressant un portrait certes peu conventionnel mais franchement divertissant de la reine Marie-Antoinette. Quant à Michel Royer et Karl Zéro, ils revisitent quarante ans d'archives télévisuelles et réalisent un faux autoportrait divertissant de notre Président. Si les images ne mentent pas, la voix off présidentielle, remarquablement bien imitée par Didier Gustin, lui fait dire ce qu'elle veut. A ne pas prendre pour argent comptant donc, Dans la peau de Jacques Chirac se révèle être davantage une comédie qu'un véritable documentaire, ne nous apprenant par ailleurs rien que l'on ne sache déjà. Autre icône nationale, Zinedine Zidane est à l'honneur dans Zidane, un portrait du XXIème siècle. Ce documentaire tourné en 2005 au cours d'un match opposant le Real Madrid à Villareal ne fait rien de plus que de montrer le footballeur sous tous ses angles durant l'intégralité de la rencontre, et ce grâce à dix-sept caméras haute-définition. Zizou court, tombe, crache, transpire, remonte ses chaussettes, et le spectateur s'ennuie fermement ! A noter tout de même : l'excellente bande-son signée Mogwai.

Juin

Les studios Pixar livrent un Cars médiocre, innovant mais au scénario fade et bien trop moralisateur. Poséidon, film catastrophe de Wolfgang Petersen, se classe en première position des navets de l'année en raison d'un scénario incohérent et hyper-prévisible et de dialogues risibles. Nanar encore, Scary Movie 4 n'a rien à lui envier. Réalisé par David Zucker, à qui l'on doit également le troisième opus de la saga, cette comédie pour teenagers en mal d'humour scato parodie des films à succès tels que Le Village, La Guerre des mondes, King Kong, The Grudge, Saw ou encore Million Dollar Baby avec un mauvais goût certain. La bêtise est à son paroxysme. Film d'horreur d'Alexandre Aja, La Colline a des yeux se révèle être un réel cauchemar pour le spectateur. Seul film se démarquant du lot en cette période de fête du cinéma peu propice à la sortie de chefs d'œuvre du 7ème art, Paris je t'aime, qui consiste en une succession de dix-huit courts métrages traitant de l'amour dans la capitale.

Juillet

Film d'animation drôle et rythmé produit par DreamWorks, Nos voisins, les hommes divertit petits et grands. Reposant sur le concept du film dans le film, Tournage dans un jardin anglais du britannique Michael Winterbottom, réalisateur du sulfureux 9 Songs, est à réserver aux inconditionnels de Steve Coogan et de l'humour british. Dix-neuf ans après Superman IV, le super-héros fait son come-back sur grand écran, avec aux manettes Bryan Singer. Superman Returns mérite le détour pour ses effets spéciaux époustouflants et sa beauté sans précédent. Comédie familiale lourdingue et profondément mauvaise, Camping Car conclut ce mois de canicule sur une fausse note de la part de Barry Sonnenfeld.

Août

L'excentrique pirate Jack Sparrow est de retour dans Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, pour le plaisir du spectateur. Plus tard, Michel Gondry nous plonge dans l'inconscient de ses protagonistes, Charlotte Gainsbourg et Gael Garcia Bernal, avec La Science des rêves, une romance envoûtante. Amère déception quant à La Jeune fille de l'eau du surestimé M. Night Shyamalan, qui ne convainc pas avec son conte fantastique sans queue ni tête.

Septembre

Little Miss Sunshine, road movie américain qui a reçu tant d'éloges, laisse perplexe. Satire du rêve américain comme on en a vu beaucoup, il consiste en un enchaînement de clichés ponctués d'une dose de bons sentiments à en vomir. Jason Reitman s'attaque au tabac et aux lobbies américains dans Thank You for Smoking, une comédie politiquement incorrecte mais remarquablement menée par Aaron Eckhart. Beaucoup moins inspirée, l'adaptation cinématographique du best-seller éponyme écrit par Lauren Weisberger, Le Diable s'habille en Prada est une comédie médiocre. Seule Meryl Streep, qui excelle dans son rôle de garce, mérite une mention spéciale.

Octobre

Click n'est autre qu'une comédie fantastique moralisatrice d'une médiocrité affligeante. The Queen, en revanche, dresse un portrait d'Elizabeth II d'une finesse remarquable, grâce à la brillante interprétation d'Helen Mirren notamment.

Novembre

Le mois débute avec la sortie du dernier Woody Allen, qui nous promet une dose généreuse de rire. Scoop marque le retour du cinéaste américain à son genre de prédilection, à savoir la comédie policière. Ce n'est pas un chef d'œuvre comme le maître a pu en réaliser mais on s'amuse follement et on retrouve avec joie Scarlett Johansson, la nouvelle muse du réalisateur ? Shortbus montre du sexe pour montrer du sexe. Ce ne sont pas tant les scènes crues qui choquent mais plutôt l'absence de scénario. Autant regarder un film X… Seule la présence de titres inédits de groupes tels que Yo La Tengo, Animal Collective ou The Hidden Cameras valent le détour. Brian De Palma transpose le roman de James Ellroy, Le Dahlia noir, au cinéma. Enigmes embrouillées, situations confuses, le spectateur a bien du mal à s'intéresser à ce polar noir, malgré la présence d'acteurs talentueux. Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, se veut être une énième satire de la société américaine mais Sacha Baron Cohen présente le Kazakhstan d'une manière peu flatteuse. Qui est réellement visé dans cette farce, c'est la question qu'on vient à se poser. Le comique anglais, plus connu sous le nom d'Ali G, ridiculise tour à tour les habitants du Kazakhstan, homophobes et obnubilés par le sexe et la société américaine, chauviniste et puritaine. Amateurs d'humour scatologique, foncez ! Pour les autres, s'abstenir. Le 21ème opus de la saga James Bond, Casino Royale, s'est fait attendre. Le résultat est à la hauteur des espérances. Malgré les protestations des fans quant à la titularisation de Daniel Craig, ce dernier endosse merveilleusement le costume de l'agent secret, se révélant être à la hauteur de Sean Connery. La française Eva Green, dans le rôle de la première James Bond Girl, est sublime. Adaptation du premier roman de Ian Fleming, l'intrigue est bien menée, le rythme est soutenu, à aucun moment l'ennui ne laisse pointer le bout de son nez au cours de ces 2h18 de suspense. A noter également le thème de Chris Cornell, ex-leader du groupe Soundgarden, You Know My Name. Toutefois, on regrette l'absence de Q et de ses précieux gadgets. Chef d'œuvre de Martin Scorsese au casting impressionnant, Les Infiltrés est l'adaptation du film hongkongais Infernal Affairs. Film de gangsters à l'intrigue menée tambour battant et à l'interprétation impeccable des acteurs - notamment Leonardo Di Caprio et Jack Nicholson – il s'inscrit en bonne place dans la filmographie de Scorsese, dix ans après Casino.

Décembre

Déjà vu est un policier fantastique prenant réalisé par Tony Scott, à qui l'on doit le cultissime Top Gun. Le scénario est intelligent mais malheureusement truffé d'incohérences. En bref, film divertissant qui ne prétend pas à autre chose.

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18 octobre 2006

The Queen

The_QueenLe réalisateur britannique des Liaisons Dangereuses, Stephen Frears,  réalise un véritable coup de maître en dressant le portrait de la reine Elizabeth II après le décès brutal de la Princesse Diana en août 1997. Helen Mirren incarne la Reine avec une justesse et une crédibilité remarquables. Elle n'a pas volé son prix de la meilleure interprétation féminine à Venise.

Réflexion sur le pouvoir et le fonctionnement des institutions, The Queen n'est pas dénotée d'une pincée d'humour british. Remarquable.

4 octobre 2006

Click

Click

Michael Newman, alias Adam Sandler, zappe sa vie dans cette comédie fantastique. Grâce à une télécommande universelle qui a des pouvoirs magiques, il a la possibilité de passer en accéléré ses querelles avec sa femme ou de faire taire son chien. Amusant, semble-t-il. Oui, mais très vite, le concept s'essouffle. Click consiste en  une succession de gags énormes qui amènent finalement le protagoniste à réaliser que sa famille est plus importante que son travail. En somme, près de deux heures pour aboutir à un happy-end moralisateur et exploité bien trop souvent. Quant au jeu des acteurs, il ne parvient pas à redresser la barre. Adam Sandler grimace, gesticule et en fait beaucoup trop pour paraître crédible. Kate Beckinsale, David Hasselhoff et Christopher Walken ne sauvent pas le spectateur de l'ennui. Alors on fait comme Adam, on zappe et on regarde plutôt Bruce tout puissant.

27 septembre 2006

Le Diable s'habille en Prada

18668315Adaptation hollywoodienne du best-seller de Lauren Weisberger, Le Diable s'habille en Prada est une comédie satyrique ayant pour décor l'univers impitoyable de la mode. David Frankel fait son come-back dans le monde du septième art, onze ans après avoir réalisé Miami Rhapsody.

Que dire de ce film si ce n'est qu'il ne s'agit là que d'une énième comédie américaine plate et lassante? Ceux qui n'ont pas lu le roman seront sans doute surpris par l'atmosphère qui règne dans ce milieu durant la première demi-heure mais l'ennui ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Malgré l'apparition du couturier Valentino et la profusion de vêtements et accessoires siglés, même les fashion addicts n'y trouveront probablement pas leur compte.

Deux points positifs tout de même : Meryl Streep et la bande-son. La première joue son rôle à merveille, tyrannique au possible mais toujours élégante et raffinée. Anne Hathaway et Emily Blunt sont insignifiantes aux côtés de l'actrice la plus nominée aux Oscars.
La B.O. quant à elle est habilement choisie, dynamique et entraînante, en adéquation avec le rythme du film. Parmi d'autres artistes, on peut citer Madonna, KT Tunstall, U2, Moby, Alanis Morissette ou encore Jamiroquai.
A vous de voir si ces arguments sont suffisants pour que le film mérite d'être vu...

13 septembre 2006

Thank you for smoking

18671524Tandis que le père Ivan sort Ma super ex, actuellement sur les écrans, son fils Jason nous livre son premier film, une comédie satirique sur l'industrie du tabac aux États-Unis.

Nick Naylor, lobbyiste acharné, met ses talents d'orateur hors pair au service d'une entreprise qui lutte contre la politique de prévention anti-tabac menée dans le pays. On devrait haïr ce personnage pour ce qu'il représente mais on ne peut s'empêcher de s'y attacher malgré tout. Et ce surtout grâce à Aaron Eckhart, qui interprète ce personnage politiquement incorrect avec une aisance remarquable. Maria Bello, connue pour avoir joué dans une saison de la série Urgences à ses débuts, ainsi que Katie Holmes, héroïne quant à elle de la série Dawson, s'en sortent bien. A noter aussi la prestation sans faute du jeune Cameron Bright, à suivre de près...

Le scénario est intelligent, innovateur et le rythme est soutenu. Seules quelques scènes faisant intervenir des personnages secondaires n'apportent rien au film et auraient pu être supprimées.

Thank you Mr Reitman Jr pour cet agréable divertissement!

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29 août 2006

Review Sziget Festival 2006, light version

Je n'évoquerai ici que l'aspect CONCERTS, soit 50% de l'intérêt du festival (et cela bien sûr en n'évoquant que les "gros concerts" que j'ai vus et non les petites scènes jazz, blues, spectacles, etc.. qui ont croisé ma route durant les 8 jours de festival) :

Day 1 : mise en jambe, récupération du Day 0

Début des festivités à 15h sur une petite scène du quartier métal avec un groupe hollandais de toute fraîcheur proposant du power rock : Green Lizard (qui accompagnait déjà The Gathering il y a quelques années de cela).
S’en suit sur la grande scène internationale l’indus has been de Therapy? Référence des anciens peut-être ? Pas de ma génération en tout cas !
Direction la magnifique scène World pour un apéro en compagnie de l’exotique Susheela Raman, suivi des Serbes avec leur mélodie entraînante de Boban Markovic Orkestra.
21h00 : le grand, la légende, Robert Plant and the Strange Sensation, suivi des dorénavant très classiques mais non moins efficaces Franz Ferdinand (déjà présents au festival en 2005)
Du coté de la Party Arena, Roger Sanchez et ses invités enflamment le chapiteau techno.

Day 2 : Vive la Serbie

Début de la journée avec le métal indus de Ministry pour leur probablement dernière tournée.
Joey Jordisson à la batterie en étonnera plus d’un… Certainement très bon pour son public, moi je passe mon chemin !
L’heure du dilemme quotidien approche : dois-je orienter ma journée vers du punk hardcore métal piloté par Death By Stereo, Sick of it all et Superbutt ou dois-je sagement rester dans la musique du monde, la découverte exotique et enivrante ?
Direction Lila Drowns sur la scène World, apéro oblige pour se préparer à la première véritable claque musicale de ce festival : Goran Bregovic : Wedding & Funeral Band.
Les Serbes explosent sur scène face à un public fou de joie qui chantonne à foison les airs des films d’Emir Kusturica. Quelle ambiance de joie et de fête !
Suivi de près par la pop allemande Wir Sind Helden sous un chapiteau à l’autre bout de l’île (3km) rempli d’Allemands complètement fans.
Fin de la soirée dans l’arène Meduza pour un set electro opérant ! (Addictive TV)

Day 3 : Quand la Hongroise se dénude...

Hip hop en ce début de journée avec Guru’s Jazzmatazz feat. Solar & Doo Wop. Du Jazz, des scratchs, un bon MC : cocktail original pour débuter la journée sur une grande scène aérée, sablée et accueillant un soleil d’or!
Hélas, on apprend que suite aux problèmes londoniens, Gomez et Coldcut se voient contraints d’annuler leurs prestations live.
Le bar à hamacs sera la prochaine escale pour reposer ses talons avant l’ambiance surdéchaînée de Scissor Sisters. Excellent concert 100% accrocheur et gay.
La drum’n Bass de John B ne me parlant pas trop, j’échouerai dans une autre partie de l’île où boites de nuits se succèdent telles les Döners dans la Grand’Rue.
Piscine, bateau, fauteuils en cuir blanc, lit et Hongroises aguicheuses, telle sera la recette perturbante de cette folle soirée.

Day 4 : THE DAY

Sur la scène internationale va se succéder Sons & Daughters, nos amis belges dEUS et les semi-dieux Radiohead (voir résumé complet ICI)

La scène World accueillera par ailleurs les incroyables Orange Blossom, mélange de samples électros, batterie survoltée, dialogues de percussions, violon dingue et chanteuse algérienne mélodieuse. Quel pied !

Radiohead est et restera selon moi, le meilleur groupe au monde, autant sur cd qu’en live…Une claque monumentale que je ne suis pas prêt d’oublier. 1h45 de pop, électro, mélodies machiavéliques qui, soyons honnêtes, s’échappe aisément de tout conformisme et toute étiquette, ce qui rend le groupe parfaitement inclassable. J’en ai pleuré.

Day 5 : Les Frenchies prennent le contrôle de l'île

Passage sur la scène internationale pour apprécier l’énergie entraînante des reggæ man allemands de Gentleman et son Far East Band.
Puis 17 Hippies sur la scène World, suivi par les non subtils Russes Leningrad et leur ska agressif et brut.
Passage par erreur à travers la grande scène où les tout à fait médiocres Rasmus jouaient leur tube « In the shadow » face à un public hongrois sceptique mais probablement comblé (l’an passé le groupe élu par les Hongrois étant Good Charlotte…)
Arrivée des 2 crânes rasés ex-Zebda : Mouss et Hakim sous un chapiteau cette fois rempli à craquer de Français prêts à accueillir les musiciens du Sud comme il se doit. Ambiance géante pour musique agréable, un grand moment de plaisir il faut l’avouer !
Puis Silent Disco où l’on danse avec un casque et l’on choisi son DJs (2 pistes différentes).
Alors que certains chantonnent une musique rock, d’autres trippent sur un rythme reggae. Certains planent sur la techno, d’autres s’excitent sur le hip hop. Très amusant concept.
Suite de la soirée avec Hernan Cattaneo sous la Party Arena jusqu’à 6h du mat’.
Techno ô combien efficace qui clôturera bien cette longue journée.

Day 6 : Sans Placebo, c'est toujours plus sympa

Passage à Budapest pour se rafraîchir (réchauffer ?) dans les célèbres bains hongrois.
Arrivée pile poil pour The Gathering sur la grande scène. Dans les premiers rangs, je jubile clairement face à Anneke, toujours aussi étonnante et fraîche, remplissant une scène pas forcément trop pleine, avec sa voix harmonieuse et pénétrante.
Alors que Tiken Jah Fakoly termine son set sur la scène World, Cheb Mami se prépare à nous balancer du Raï plein la tronche. 10 minutes pas plus et je m’en vais pour… non pas Placebo non non…mais RATM ! Tribute to Rage Against The Machine bien évidemment. 3e grosse claque du festival, un chanteur très proche de Zack de la Rocha (autant pour la voix que par son look), des musicos qui suivent tout à fait, une ambiance géante qui m’a comblée…pour n’avoir pas vu LE groupe de ma jeunesse !
Suite avec l’électro planante de The Orb, lent à se mettre en place mais une fois parti, les côtés visuel et sonore nous emmènent dans un plaisant voyage.
Fin de soirée sous le chapiteau techno où Tiefschwarz balance ses BPM sous une foule en délire.

Day 7 : Last day, but not least!


Iggy Pop and the Stogges mettent le feu à la grande scène.
Les types de la sécu sont débordés, la scène est prise d’assaut par des gros fans qui ne se gênent pas pour toucher Iggy bien comme il faut !
Super concert, énergie incroyable, fesse à l’air, bateau gonflable, I just wanna be your dog, etc…
Les Hongrois ayant collaboré avec Asian Dub, Anima Sound System chauffent un public heureux qui donne l’impression d’être autant en forme que lors du 1er jour du festival ! Très bon concert également pour se préparer à la tuerie programmée qui suit, Prodigy.
Déception d’une part par le son (on entendait que les basses et la batterie, je n’ai pas reconnu Breath avant 1 bonne minute !) et la foule (coincé comme un rat, les bières volaient de partout…)
Heureusement, Mylo est là pour donner un dernier coup de speed au public qui en redemande au Party Arena. Set propre est varié (passages rock, reprises des Chemicals…).
Fin du festival à 8h du mat’, les scènes se démontent, le camping ressemble à une énorme décharge où plus de 420 000 festivaliers ont vécu une semaine hors norme, totalement démente, qui restera à jamais gravée dans les mémoires

Sziget Rules !

23 août 2006

La Jeune fille de l'eau

La_Jeune_fille_de_l_eauVoilà des mois que la bande-annonce du nouveau M. Night Shyamalan déferlait sur les écrans et nous promettait un film d'épouvante prenant. Epouvante il n'en est rien, le réalisateur américain d'origine indienne nous conte une histoire fantastique qu'il racontait lui-même à ses enfants le soir. L'idée était bonne ici encore, ce n'est pas l'imagination qui lui fait défaut depuis son chef d'oeuvre Sixième sens, mais il est incapable de les adapter correctement à l'écran, ce qui est regrettable. Regrettable pour le spectateur qui lutte pour ne pas s'endormir (on comprend mieux pourquoi Shyamalan contait cette histoire à ses enfants pour qu'ils s'endorment!) et comprendre quelque chose à cette histoire farfelue et grotesque dans laquelle les Narf, Skrunk et autres créatures mystérieuses semblent tout droit sortis du Seigneur des anneaux et où les petits garçons lisent l'avenir sur des paquets de céréales pour petit-déjeuner.

16 août 2006

La Sciences des rêves

La_Science_des_r_vesMichel Gondry, clippeur attitré de Björk, nous livre un film magique qui nous plonge dans l'imaginaire des deux protagonistes, interprétés avec brio par Charlotte Gainsbourg et Gael Garcia Bernal. Dès la scène d'ouverture, le spectateur est plongé dans l'inconscient de Stéphane, qui nous livre sa recette de préparation des rêves : de vieux morceaux de disques, des spaghettis crus et des souvenirs d'enfance. Il s'égare entre rêve et réalité, ce qui pourra destabiliser certains spectateurs peu avertis et en émerveiller d'autres. Clin d'oeil au beau panel d'acteurs et actrices français, parmi lesquels Charlotte Gainsbourg, déjà citée plus haut, Miou-Miou, Emma de Caunes et Alain Chabat, qui apporte une bonne dose d'humour beauf ("the goat on the cliff").

Cependant, La Science des rêves ne suscite pas autant d'émotions que son prédécesseur, Eternal Sunshine of the spotless mind, qui demeure le meilleur film du réalisateur français à ce jour.

2 août 2006

Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit

Pirates_des_Cara_besSans doute le film le plus attendu de l'été, ce deuxième opus de Pirates des Caraïbes se montre à la hauteur. Totalisant 693 000 entrées le jour de sa sortie en France et réalisant ainsi le meilleur chiffre de l'histoire pour un film étranger - résultat incontestablement favorisé par la météo propice à s'enfermer dans les salles obscures ainsi que par la pénurie de sorties en cette période estivale, Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, est un excellent divertissement.

Gore Verbinski, réalisateur du précédent épisode ainsi que du remake du film d'horreur japonais Le Cercle - The Ring, parvient à faire aussi bien, voire mieux. La suite des (més)aventures du pirate Jack Sparrow, plus rock'n'roll que jamais, tient le spectateur en haleine pendant 2h30.

Les scènes d'action sont hilarantes tant elles sont improbables et tirées par les cheveux. Les trois personnages principaux ont évolué, ils sont plus stéréotypés, mais ils conservent leurs traits de caractère propres. Johnny Depp est comme toujours éblouissant, son rôle lui colle à la peau. On ne voit que lui! Keira Knightley et Orlando Bloom, tous deux irréprochables, ne peuvent souffrir la comparaison. La bande son, signée Hans Zimmer, maître du genre, ne gâche rien au plaisir.

Cependant, certaines scènes auraient pu être écourtées, le film aurait duré 30 minutes de moins, il n'aurait rien perdu en qualité. C'est là le seul reproche que l'on pourrait formuler. A déconseiller aux plus jeunes, certaines scènes peuvent provoquer un profond sentiment de dégoût!

Un film à voir. On attend avec impatience la sortie du dernier épisode de la saga, qui devrait voir le jour en mai 2007.

19 juillet 2006

Camping Car

18652306L'été est bel et bien là, et les navets débarquent aussitôt sur nos écrans. Camping car, long métrage fraîchement arrivé d'outre-Atlantique, est un exemple convaincant de ce que les Etats-Unis peuvent faire de pire en matière de comédie aujourd'hui.

A la réalisation, Barry Sonnenfeld, à qui l'on doit La Famille Addams, comédie macabre culte, de même que les superproductions hollywoodiennes Men In Black, Wild Wild West et MIIB, qui ont offert à Will Smith son statut de star internationale.

Dans Camping Car, c'est Robin Williams qui est à l'honneur. On ne peut pas lui reprocher sa prestation qui est convenable, mais le scénario étant ce qu'il est - les déconvenues d'une famille qui part en vacances en camping-car dans le Colorado -, l'acteur comique ne peut faire de merveilles. Les gags sont prévisibles et l'humour est gras au possible, voire parfois scatologique. On atteint des sommets lorsque Robin Williams se fait recouvrir de déjections humaines.

A bon entendeur salut!

12 juillet 2006

Superman Returns

18648048Superman est de retour! Et ça n'est pas pour nous déplaire, bien au contraire. Bryan Singer, réalisateur de l'excellent thriller Usual Suspects, ainsi que des deux premiers opus de la trilogie X-men, a brillamment relevé le défi en signant la suite de l'histoire de l'homme d'acier.

Fidèle aux précédentes aventures du super-héros, autrefois incarné par Christopher Reeve - à qui ce film est dédié, Superman Returns est un chef-d'oeuvre de beauté, et ce grâce aux effets spéciaux éblouissants. Certes, le budget alloué est conséquent : 260 millions de dollars, mais le résultat est à la hauteur des espérances.

Brandon Routh, inconnu jusqu'à présent, endosse à merveille la cape de Superman. Le rôle de Lois Lane est quant à lui interprété par la ravissante Kate Bosworth, que l'on avait pu apercevoir sur les écrans auparavant dans Blue Crush, Les Lois de l'attraction ou encore Wonderworld. Mais la meilleure interprétation revient au mystérieux mais néanmoins excellent Kevin Spacey, dans le rôle de Lex Lutor.

A noter l'apparition de feu Marlon Brando, qui jouait Jar-El, le père de Superman, dans la version de 1978. De même, la BO est composé par John Ottman et reprend admirablement le thème de John Williams.

5 juillet 2006

Nos voisins, les hommes

18628366Le nouveau DreamWorks est arrivé! Et avec lui ses petites bêbêtes toujours aussi attachantes. Un poil au-dessous de Shrek mais bien meilleur que Madagascar, Nos voisins, les hommes, est avant tout destiné aux plus jeunes d'entre nous mais se laisse agréablement regarder par un public plus âgé. Rythme soutenu, absence de temps mort et humour à gogo, les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment. Sans compter la réalisation qui est esthétiquement et techniquement parfaite.

Au-delà du divertissement, ce film d'animation dénonce la société de consommation dans laquelle nous vivons et le sécuritarisme qui y règne.

2 juillet 2006

Eurockéennes 2006 : acte #3 : TAKK

Troisième et dernière journée du festival franc-comtois avec une affiche très prometteuse placée sous le signe de la musique évolutive et trippante d’un style particulier que nous appelons, dans le jargon, le post-rock.

IMG_1327Ca débute, toujours sous un ciel bleu et un soleil brûlant avec un groupe pop tout de blanc vêtu, anciennement connu sous le nom d’Unicorns, aujourd’hui, les Canadiens The Islands!
Pop rock avec pleins de musiciens joyeux qui nous délivrent des mélodies travaillées, un son propre et frais. Rien de révolutionnaire en soit, on appréciera une chanson sur deux pour finalement s’exalter devant Swans (Life After Death), le premier titre de leur album «Return to the Sea», ou 9 minutes de plaisance sonore orchestrale!


Direction la playa pour revoir la Canadienne surexcitée (vu en début de semaine, cf. critiques ICI) : Duchess Says!
Nettement moins à l’aise que dans la salle confinée du Molodoi et ses 50 personnes, l’hystérique p’tit bout qui m’a tant dérangé l’autre soir fera un concert plutôt sage, alternant les discours déments, les cris hargneux, les sample électro sur son synthé, et les roulades par terre. Un concert électro-rock «n’importe la ouac» qu’il est bon d’apprécier en début de journée, avec la première bière, les oreilles quasi reposées et les frissons à penser que Sigur Ros jouera dans quelques petites heures…

Petit tour éclair sur la grande scène pour voir la fin de Blackalicious. Beaucoup trop hip-hop pour moi, sans doute très bon malgré les basses bien puissantes, un artiste qui a sûrement trouvé son public de par son talent et ses rythmes de ghettos. Ca n’est pas mon truc donc je ne me force pas!

Petit jeu de cartes, détente, apéro et j’en passe, direction la plage bis pour ne pas voir l’électro de Ghislain Poirier mais les rappeurs de Omnikrom me rappelant vaguement TTC.
Déçu donc par ce partage de scène mal fichu et par la qualité ultra mitigée des trois rappeurs, je m’en retourne vers la buvette pour me rafraîchir le gosier !
Annulation prévue des Subways remplacé par Art Brut qui est finalement programmé sur la grande scène!
Encore un concert qui ne m’intéresse pas, le chanteur m’agace depuis le «coin repos», sous l’arbre joliment illuminé, d’où l’appellation magique «la clairière des lucioles» – private joke, j’ai le droit aussi hein ;-) - )
Rien de grave car le meilleur reste à venir ! (cette fois je me garderai d’exprimer tout haut ce que je pense de la présence de ce groupe sur la grande scène des Eurocks…!)

Mogwai va jouer sous le chapiteau ! Bouchons à oreilles indispensables (à ce jour, le groupe qui selon moi joue le plus fort ! cf le 8 avril 2006 à la Laiterie, Strasbourg) ; le concert parfait débute sur des morceaux pas trop agressifs. S’en suit une rafale de tubes agissant rapidement sur le public comblé! Hunted By a Freak, ma préférée, ressemble à une envolée céleste dont on ne souhaite redescendre! Plus tard l’incroyable Glassjow Mega Snake nous anéantira tous sur place tellement ses rythmes puissant et salvateurs nous clouent sur place. Les guitares saturent, «Gizmo represents, Mogwai rules

Voici la setlist du concert (bien meilleure qu’à Strasbourg) :

01. Intro Music / New Paths To Helicon Part 1
02. Travel Is Dangerous
03. Hunted By A Freak
04. Mogwai Fear Satan
05. Summer
06. Ithica 27o9
07. Friend Of The Night
08. Ratts Of The Capital
09. Glasgow Megasnake
10. We're No Here / My Father My King

IMG_1347Pff que faire après tant de bruit organisé? Redonner une chance à Archive malgré l’absence de Craig Walker?
Pas le choix, c’est reparti vers la grande scène, Archive nous balance ces 16 minutes sympathiques de Lights, histoire de laisser le temps au soleil de se coucher et d’apprécier davantage les lumières de la scène.
Les anciens titres se font rares (Numb), les nouveaux sont au goût du jour (System, Sane…) et certaines chansons ennuient vraiment (Fade).
Le groupe termine avec les 15 autres minutes de Again, forcément efficace! Pas de rappel, concert classique, 2 chanteurs (cf. chronique de l’album Lights
ICI)  absence de Maria Q (donc pas de Pulse, pas de You Make Me Feel…)
C’était décidemment mieux en 2002 sous le chapiteau ou encore en 2004 au Rock en Seine!


IMG_1362Qu’importe tout cela, le plus que meilleur arrive enfin. Ca risque d’être dur d’avoir un avis trop critique tant ce concert m’a emballé, transporté, hypnotisé !
Les Islandais Sigur Ros entament leur concert sous le chapiteau et derrière un rideau où petit à petit les images prennent forme. L’ombre du chanteur avec sa guitare et son archet apparaît succinctement, alternée par sa forme réelle de l’autre coté du rideau.
Après l’intro suivi de Glosoli (premières chansons du dernier album en date, Takk), le rideau s’ouvre et l’on s’aperçoit que dans l’ombre de la scène, un grand nombre de musiciens, chorales, orchestres, sont présents.
La chanson qui suit illustre à merveille mes meilleures années lors de ma découverte avec le groupe en 2002. Dès la première note de Ny Batterie, mes poils sont tout dressés, le froid m’accapare tant les frissons me traversent. La petite larme? Probablement…
Sigur Ros chante tantôt en Islandais, tantôt dans une langue inventée (Hopelandic : Landic de Islandic et Hope d’espoir), dans tous les cas, on ne comprend pas mais on se laisse bercer. Sigur Ros où l’euphorisant ultime, l’élixir magique qui tout à coup désinhibe, dynamise et fait partager des doux moments d’exaltation.
L’album Takk est mis à l’honneur avec Hoppipolla, SaeglopurOlsen Olsen de l’album ultime Agaetis Byrjun est accompagné de tout un orchestre de cuivres qui se baladent sur scène tel le passage d’un train féerique.
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Tout belle chose a une fin, le chapiteau se vide (les fans de Muse partent vers la grande scène…), je me retrouve parfaitement situé au milieu de la scène, je profite du final tant attendu (et dont j’ai beaucoup entendu parler!) avec le dernier titre de l’album éponyme ( ), Untitled#8 également connu sous le nom de Popplagia. Le rideau se referme, les projections d’images sur celui-ci deviennent de plus en plus confuses et brouillées, les guitares de plus en plus fortes, la musique de plus en plus saturée, on en vient à ne jamais vouloir que ça s’arrête, impossible de bouger une patte, le public est bouche bée… L'apogée de ce festival, le meilleur moment musical de l’année, le concert de la décennie, le chapiteau crie, hurle, devient fanatique et incontrôlable. Il n’y aura pas de bis et on le sait tous (le groupe termine toujours avec ce titre) mais toute la troupe reviendra à 2 reprises pour saluer la foule hystérique sifflant et remerciant le groupe autant que lors de la création anthologique Nosfell / Es3kiel de l’an passé.

Mon meilleur concert (après Radiohead 2003), du très grand art!IMG_1365

La setlist du voyage :

01. Glosoli
02. Ny batteri
03. Saoglopur
04. Hoppipolla
05. Mea bloanasir
06. Olsen Olsen
07. Sé lest
08. Vidrar vel til loftarasa
09. Popplagia

Pourquoi voir Muse après une telle claque sous le chapiteau?!
Sans grande conviction, je choisis naïvement Muse au post-hardcore de Cult Of Luna (me rappelant un peu Isis sur cd…)
Tant de groupies venues saluer les Anglais et leur show ultra flashy avec des lumières partout! Un groupe qui donne l’impression de venir au travail tant le concert était propre et structuré. Aucune magie durant cette heure et demi, pas de commentaires entre les chansons, ça joue les nouveaux tubes à fond la caisse, les fans sont ravis, on est loin du temps ou pour 10 euros je voyais Muse à la Laiterie avec leur seul et unique album et leur prestation timide mais très intimiste! Je ne dénigre pas les capacités artistiques du groupe qui terminera avec un Showbiz exemplaire, mais sérieusement, la platitude du concert m’apparaît évidente et j’en viens à vouloir rentrer au camping prématurément pour pouvoir siffloter tranquillement les mélodies des anges islandais…

Rendez-vous dans un an les Eurocks, le week-end est déjà réservé !

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1 juillet 2006

Eurockéennes 2006 : 2ème jour

Samedi 1er juillet : Depeche Mode VS France-Brésil

IMG_1270Aucune grosse motivation à aller voir Hushpuppies trop tôt, ça sera sur la grande scène en compagnie d’un groupe de la Team Nowhere que la journée sera entamée!
Enhancer prend ainsi le contrôle des Eurocks. Un boysband métal fusion français à prendre impérativement au Xème degré. Sans cela, les minutes risquent de mal défiler!
Ballon de foot géant balancé dans la foule, planche de surf pour l’un des trois chanteurs tentant vainement de slamer sur le public, délire type «tout le monde s’assoit et on remercie les intermittents du spectacle avant de jumper dans tous les sens» (très réussi au passage, bravo au public des Eurocks qui a sagement joué le jeu !)...
Bonne atmosphère donc, jeu de scène terrible…seul hic, la musique !
Le dernier album du groupe (Electrochoc, enregistré aux USA dans les studios de Korn) passe mal, les paroles sont risibles et on est loin des périodes Hardcore Version Dancefloor où 3 furieux gueulaient dans tous les sens foudroyant le public d’une grosse envie de tout déglinguer!
1h de concert, ça passe, le public (plus jeune) est content mine de rien, Enhancer n’est pas passé à coté de son concert aux Eurocks, tant mieux pour eux !

IMG_1278Passage pas vraiment prémédité vers le chapiteau pour voir les Espagnols Sunday Drivers accompagnés une fois encore d’un orchestre classique.
Ce coup-ci par contre, l’orchestre apporte réellement son plus dans les musiques pop du groupe et transforme ce concert à première vue simplet, en un très chouette moment qui s’achèvera avec le single Oh My Mind.
Mention spéciale au groupe fort sympathique qui n’oubliera pas de remercier l’orchestre moult fois mais également les organisateurs des Eurocks pour leur présence ici, et cætera…

IMG_1286Passage furtif à la plage pour voir le concert d’I Love UFO! Bonne énergie pour ce groupe de punk psyché avec cris chaotiques et jeu de scène dément. A voir plutôt en salle histoire de faciliter la symbiose entre le public, le groupe et l’atmosphère décalée qu’ils dégagent.

Arrêt à la buvette pour réserver un  banc devant l’une des 9 petites TV (50cm de diagonale à tout casser!) prévues pour permettre à quelques milliers de spectateurs de suivre les quarts de finale de la France contre le Brésil.
Je m’en vais faire un tour sur la 5e scène (le Soundsystem agrandi) avec l’incroyable Duracell ! Un type qui souffre sur scène tant il se donne à fond pendant la demi heure de concert oùu il tapera à 200 à l’heure sur sa batterie, accompagné de samples vaguement electro.
Entre chaque chanson, le bonhomme se redresse, blanc et transpirant comme pas deux, soufflant et expulsant toute sa fatigue avec un regard qui dit « ’en peux plus, pitié, laissez moi mourir j’ai fait mon taffe»! Excellent!
Première mi-temps devant France/ Brésil avec comme fond sonore un groupe rock nommé A Brand. Puis passage obligatoire par le chapiteau pour la création Nohara avec Camille et les japonais Pascals tous habillés chez Pom d'Api avec un gros percussionniste en danseuse hawaïenne qui fait vraiment animation pour maternelles (mais c'était le but!).
Magnifique spectacle, drôle qui plus est, frais, joyeux, animé, coloré… un beau voyage et une Camille rayonnante qui après avoir demandé le score du match au public nous offrira une subtile version de son titre succès Ta Douleur.

IMG_1300S’en suit l’évènement du week-end (pas pour moi) : le grand, le beau, l’unique Dave Gahan en tête de son groupe culte qui a le mérite d’avoir regroupé plusieurs générations, Depeche Mode. Le concert le plus long des Eurockéennes 2006 (1h35), le plus cher (400 000 euros) mais également celui avec le plus de tubes interplanétaires (Enjoy the Silence, The Pain That I'm Used to, Personnal Jesus…). Le public est tout sauf réactif; quelle déception en ce début de concert ! Puis le match de la France s’achève, le public se réveille franchement, Gahan et Gore assurent comme des bêtes, ça chante enfin, le son est bon, bref, que du - sûrement - très bon.
Tant mieux pour les fans, moi je repars bredouille…

IMG_1307«On est en demi» est crié à tout va, il est l’heure pour moi d’assister au concert le plus louche de cette édition! Chic alors, c’est en compagnie d’une révélation Inrocks : Animal Collective.
Autant en CD, leur néo pop psyché est vraiment spéciale, autant sur scène, c’est complètement dérangé! Je me plonge dedans dès le début du concert avec une ouverture d’esprit maximale. Il y a du très bon dans les arrangements, du bricolage de son qui peut se révéler étrange mais intéressant. Mais après presqu'une heure de pop apocalyptique, l’effet hypnotique m’agresse et m’oblige à faire une petite sieste !

Coldcut sur la grande scène : intéressant comme tout, pleins de scratchs, un apport de samples original et les images qui bougent avec la musique, le tout orchestré par 4 DJs et un MC! ca reste trop drum & bass pour moi, je quitte les lieux après 45 minutes de scratch, de passages clairement hip hop et de grosses basses à 200bpm. Apparemment la dernière image du show était France 1 – Brésil 0! Bon esprit! (Encore une fois, le choix de la grande scène était-il vraiment le plus judicieux?!)

De retour sous la loggia qui m’avait achevé 2h plus tôt avec Animal Collective pour cette fois LE groupe que j’attendais le plus de la journée, le jeune Nathan Fake et son matériel sonore très basique. Le petit génie embarque tout son public dans un sacré trip cheap, simplet, dansant et planant. Comme quoi, la meilleur drogue pour s’envoler c’est bien la musique…

Retour au camping un peu avant la fin du set en passant par le chapiteau où Infadels jouait une reprise des Raconteurs (à moins que ce dernier l’ait plagié?).
J’apprends le lendemain qu’il y avait un concert surprise au camping pendant Coldcut…
Bref, ill est l’heure de dormir car la journée qui suit s’annonce comme la meilleure du festival... et c’est rien de le dire...

30 juin 2006

Eurockéennes 2006 : 1er jour

Qu’il est bon de revenir sur l’île de Malsaucy pour un week-end musical tout en chaleur, idéal pour bien commencer l’été !

Vendredi 30 juin : acte 1, l’apéro


IMG_1215Après une nuit plutôt courte au camping bien animé des Eurocks, me voici sur le site du festival pour assister au premier concert prévu, les belges Venus accompagnés de l’orchestre de Besançon.
La formation se produira sous le nouveau chapiteau des Eurocks, plus haut, plus large et moins long semblerait-il. Concert une fois encore sans grande prétention, mal choisi pour une ouverture de festival, setlist brute et non mélodique, orchestre quasi inutile avec quelques brefs accompagnements, certes de qualité, mais n’ajoutant rien de transcendant aux chansons du groupe.

Les quelques morceaux connus s’enchaînent (Beautiful Days, Who The Fuck Gave You This Invitation…), les basses recouvrent complètement la voix, une heure de concert, pas de rappel, on remballe et on va voir ailleurs !

Ailleurs, ça sent le roussi! Me dirigeant vers la grande scène, j’aperçois et je subis de très loin la première « tête d’affiche » française de ce festival : Anaïs, seule avec sa guitare ses boites à samples et son unique album.
Festival de médiocrité, de son agaçant, de voix bizarres qui je l’espère tout de même en amuseront plus d’un, ça n’est pas vraiment un concert mais une parodie de style proposé par la jeune chanteuse qui tantôt parle russe, anglais, crie, rit…mais m’ennuie terriblement!
Anaïs sous la loggia? J’approuve! Anaïs en ouverture du festival des Eurockéennes sur la grande scène, je crie au scandale et j’en déduis ma conclusion personnelle : Anais n’est tête d’affiche que pour rééquilibrer la balance du cachet démesuré Depeche Mode (à ce jour, le plus gros cachet versé pour un groupe depuis la création des Eurocks : 400 000 euros!)

Début de journée très léger donc où l’on sera mieux allongé dans l’herbe, enchaînant les parties de tarots en espérant que Chino Moreno, le leader des Deftones, aura d’une part retrouvé sa voix d’époque mais d’autre part ne nous ramènera pas de tempête comme en 2001!

IMG_122019h30, début du concert des mythique Deftones sur la grande scène des Eurocks.

Bon sang que c’est mauvais! Le début du concert avait tout pour en faire fuir plus d’un!
Un son odieusement mauvais, des chansons brouillons au possible et surtout une voix inexistante! Le gros Chino lutte pour évacuer des sons, la chanson Passenger est littéralement massacrée (on aurait rêvé voir MJK le chanteur de Tool l’accompagner sur ce titre!).
Heureusement, la setlist est excellente, en deuxième moitié de concert les années collèges/lycées sont revisitées, Around the Fur est à l’honneur (Be Quite And Drive, My Own Summer…) le final avec 7 words fait vraiment du bien. Ouf!

Verdict brutal mais réaliste : Deftones est mort, il fallait les voir avant (heureusement que nous avons tous un Adrenaline qui traîne sous une pile de cd, coincé entre Therapy? et Korn).


Setlist du concert :

01. Hexagram

02. Beware The Water

03. Passenger

04. Feticiera

05. My Own Summer

06. Roots

07. Nosebleed

08. Minerva

09. Be Quiet And Drive (Far Away)

10. Around The Fur

11. When Girls Telephone Boy

12. RX Queen

13. Change

14. 7words


Direction le chapiteau pour le phénomène English 2006, le groupe qui a prouvé qu’Internet suffisait pour percer dans le monde de la musique, la formation qui affiche soldout quelques heures après l’annonce de leur concert : les Arctic Monkeys !

Du garage rock finalement très simple mais terriblement entraînant !

Une atmosphère dansante et sautillante au chapiteau et des tubes qui s’enchaînent très vite. I Bet That You Look Good on the Dancefloor fait jubiler le public, sûrement ravi par ce premier concert plus que correct de la journée.

Cruel dilemme pour la suite de la journée : les dingos Dionysos sur la grande scène, accompagnés de l’orchestre philharmonique de Belfort ou le métal français de Gojira sur la plage ?

Pour avoir déjà vu le premier groupe, je décide, au moment de la violente coupure d’électricité sur la grande scène pendant le concert, à retrouver encore plus de barbarie musicale histoire de varier un peu les styles : Gojira propose donc un métal immodéré mais propre, le batteur est tout simplement incroyable, les rythmes obligent le public de la plage à bouger d’avant en arrière. Le devant de la scène pogote bien, les musiciens se donnent à fond, remercient régulièrement…la lune (!) et nous prouvent encore une fois que la scène française de métal peut parfaitement concurrencer celle de nos voisins nordiques! Et purée, quel batteur!

Retour sur mes pas pour un petit instant reggae/ragga avec l’un des fils de Bob : Damian Marley! Concert tout en couleur, tout enfumé et très musical! Rastas énormes, drapeaux jamaïcains, musiques connues de tous (les reprises du père à en pleuvoir) idéal pour calmer le jeu tout en bougeant son corps inéluctablement car animé par la musique.


IMG_1249Nous y voilà enfin, l’un des deux évènements de la journée : les New-yorkais The Strokes sur la grande scène!

Et là je dis, pardon je cris : YEAH ROCK’N ROLL!
Ravi du concert malgré toutes les mises en garde, les titres s’enchaînent vite mais la qualité est au rendez-vous. Des Strokes on ne doit attendre que la qualité et l’efficacité des innombrables tubes qui jalonnent leurs 3 albums. Celui qui veut du «show» peut passer son chemin. Julian Casablancas et son gang attaque le set «pied au planché» avec un Juicebox de feu et c’est parti pour une collection de tubes imparables. Je veux bien croire qu’une personne qui n’est pas plongée dans le concert (avec un regard depuis la buvette par exemple, ou l’arrière de la scène) ne jouira pas de l’énergie que dégage le groupe en live c’est pourquoi je conseille vivement d’aller assez près de la scène !

Son au point, jeu de lumière impec, tous les tubes phares des 3 albums sont joués (Juicebox, Vision of Division suivi par la puissante Reptilia, Is this It, Hard to Explain, The End Has No End, Hawaii, 12 :51…)

La journée commence à prendre une autre tournure! Première claque avec les Strokes, c’est doucement que je m’en remettrai en attendant patiemment les Daft Punk, programmés à 02h20 sur la grande scène!


IMG_1266Un rideau noir cash l’installation des deux membres masqués (casqués) de la scène électro française au commande de leur groupe ou plutôt phénomène culturel et musical des années 90 : Daft Punk

Le concert commence, le rideau s’ouvre, une pyramide, des écrans partout, des lumières à gogo, c’est parti pour 1h15 de très gros show. Daft Punk balance tout un spectacle visuel et sonore d’une intensité jusqu’alors rarement égalée! Robot Rock ouvre le bal mixé avec Technologic! On le droit à Around the Word mixé avec Harder, Better, Faster, Stronger…, mais également One more time + Aerodynamic, Da Funk et l’excitante Rolling & Scratching!
Probablement le concert de cette édition 2006, Daft Punk fait danser 30 000 personnes avec ses grosses montées type Chemical Brothers!
La pyramide s’anime, les lumières flashent de partout, les basses nous vont vibrer l’estomac, on part dans une apothéose musicale qu’on ne souhaite pas vouloir s’arrêter! Il est 3h30, le public en redemande encore et toujours! Il ne fallait pas les louper! Tout fan du duo Homem/Bangalter se doit de voir au moins une fois ce concert d'un autre monde qui redonne une dimension différente à chaque chanson. 8 dates mondiale, dernière date de la tournée aux Eurocks, immanquable !

Retour tardif vers le camping, bouche bée par la démence visuelle, une journée tout en crescendo qui motive bien…malgré la journée de samedi qui s’annonce comme la moins bonne des Eurocks, me concernant…

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